Un des motifs du retard cumulé dans l’annonce des nouvelles décisions dans le secteur automobile est celui de garantir au consommateur algérien ses droits.
Le gouvernement n’ira pas par quatre chemins pour faire entendre la voix de la raison et à trouver des solutions radicales au dossier de l’importation des véhicules, quitte à retarder encore l’échéance de ses annonces.
Les dysfonctionnements enregistrés dans cette filière importante ont conduit à la saignée du Trésor public sans véritable impact sur le développement de l’automobile en Algérie.
Au contraire, la fausse industrie de l’automobile, symbolisée par l’affaire Tahkout, a terni l’image du pays, tout en faisant subir à cette industrie naissante de graves préjudices dont l’Algérie se relèvera difficilement.
Le nouveau cadre, dans la logique du plan du gouvernement pour l’automobile, consistera surtout en la protection des droits du consommateur.
Auparavant, d’indus concessionnaires ont privé les consommateurs de leurs droits pour ce qui est des délais de livraison, la garantie et le service après-vente ainsi que la disponibilité des pièces de rechange de véhicules d’origine ou celles conformes aux normes internationales en vigueur.
On s’en souvient, vous pouviez payer la totalité du prix de la voiture et attendre des mois pour pouvoir la toucher du doigt.
Les préjudices de l’automobile en Algérie
En réalité, on percevait de l’argent pour des commandes qui n’étaient pas encore réalisées, et c’était cet argent, produit et gagné à partir d’une promesse de vente, qui faisait tourner cette « fausse industrie » de l’automobile dite «made in Algeria ».
La facture d’importation des voitures avait atteint 7,2 milliards de dollars en 2012, 7,3 en 2013 et 5,7 en 2014, alors que dans le même temps il était possible à l’Algérie, grâce a cet argent, d’aller rapidement vers une industrie réelle de l’automobile, avec un coût moindre et une efficacité meilleure.