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Dickey Chapelle, la journaliste qui porta la guerre d’Indépendance de l’Algérie devant l’opinion internationale

 

Dickey Chapelle était la journaliste-photographe qui porta la guerre d’Indépendance de l’Algérie devant l’opinion publique internationale.
Dotée d’un courage hors norme, elle « monta » aux maquis algériens pour faire des reportages vivants sur les moudjahidine, les armes à la main sous les feux des bombes françaises. 
Bref retour sur le parcours palpitant d’une femme qui aima le reportage de guerre et qui trouva la mort, avant sa 40e année, dans la guerre du Vietnam.

Dickey Chappelle, qui était-elle?

Dickey Chapelle, née Georgette Louise Meyer ( – ), est une photojournaliste de guerre américaine, présente sur de nombreux conflits, active durant la Seconde Guerre mondiale, puis à Cuba et en Corée.
Mais c’est durant la guerre d’Algérie qu’elle se fait connaitre par ses reportages dans les maquis algériens.
Elle a eu le mérite de porter devant l’opinion publique américaine et internationale la guerre armée en Algérie et prendre fait et cause pour l’Indépendance.

Georgette Meyer naît en 1919 dans la banlieue de Milwaukee, dans le Wisconsin. Elle se passionne, adolescente, pour l’aviation, et étudie le design aéronautique. Dickey est un surnom qu’elle se donne, voulant ainsi évoquer l’aviateur et explorateur Richard Byrd.

Reporter dans les zones de guerre

Elle occupe ensuite différents emplois dans l’aéronautique, notamment à TWA, où elle bénéficie d’une formation à la photographie par Tony Chapelle.

Elle épouse ce formateur en 1940. Puis elle devient photographe professionnelle, et effectue des reportages. Ayant obtenu une accréditation auprès des forces américaines, elle suit leurs entraînements sur différents terrains.

Après la Seconde Guerre mondiale, elle continue à effectuer des reportages et à fournir des clichés pour des supports de presse tels que Reader’s DigestNational GeographicLookLife ou encore The Saturday Evening Post.

A la découverte de la guerre, et…de la mort

Elle intervient comme photojournaliste dans de nombreux conflits ou zones de tensions, dans une période caractérisée par le début de la Guerre froide et les décolonisations. Elle effectue ainsi des reportages dans plusieurs pays en guerre, dont surtout l’Algérie.

Elle se montre intrépide pour réaliser ses reportages. En Hongrie, elle est emprisonnée pendant sept semaines. À Cuba, elle accompagne Fidel Castro et sa troupe dans la jungle.

Pendant la guerre d’Algérie, elle couvre celle-ci du côté du Front de libération nationale (FLN) algérien. Elle participe à plusieurs reprises à des parachutages de l’armée américaine en Corée, en République dominicaine ou au Vietnam.

Elle meurt en 1965, pendant la guerre du Viêt Nam, tuée par une mine alors qu’elle accompagne des US marines près de la base américaine de Chu Lai. Elle est la première correspondante de guerre à mourir au Viêt Nam et la première femme américaine reporter morte en zone de combat.

Ses derniers moments ont été photographiés par un autre photographe de guerre, Henri Huet, alors qu’un aumônier militaire est en train de lui donner l’extrême-onction.

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