Le shellac est un additif colorant très utilisé dans l’alimentation moderne. Mais que disent les principales écoles juridique musulmanes sur le sujet?
Vous aurez des difficultés de le croire, mais beaucoup de ce que vous manger, notamment les confiseries, contiennent de la chair et du sang d’animaux morts, des insectes notamment, dont la cochenille.
Votre journal électronique en a déjà parlé dans un précédent article, donc, ici on va donner un complément plus vaste.
Le shellac est l’extrait de ces insectes tués et réduits en poudre, et vous le trouverez aisément dans les yaourts, les bonbons, le chocolat et les glaces.
Les doctes érudits de la jurisprudence musulmane, s’appuyant sur le coran et le hadith, rendent illicite la consommation d’insecte. Seuls les criquets sont licites parmi les insectes.
Le shellac est partout autour de nous
En fait, il s’agit de la viande « cachée » dans certains de nos aliments comme les bonbons et les yaourts.
Mais avant de suivre ce que disent les écoles juridiques musulmanes sur le sujet (en fait, elles convergent totalement sur ce point-là), voyons ce qui en est sur le marché et qu’est-ce qu’on nous cache réellement.
Les entreprises productrices de ces aliments sont motivés seulement par l’appât du gain et la rentabilité des produits, mais le musulman doit observer un strict respect des textes canoniques et religieux, d’autant plus que le mois sacré du ramadan s’approche à grands pas et nous commande à ne mettre dans la bouche que ce qui est licite.
Récemment, l’ONG Foodwatch avait dressé une liste de produits industriels qui contiennent des dérivés animaux alors qu’on ne s’y attend pas.

Si la présence de certains produits d’origine animale ne surprend pas les personnes habituées à lire les étiquettes des emballages -comme la gélatine de porc dans les bonbons-, d’autres sont plus inattendus. C’est notamment le cas du shellac, un additif issu d’insectes et inconnu du grand public que l’on retrouve par exemple sur des pommes Fuji ou dans certaines glaces.
L’ONG pointe également la présence de sécrétions d’insectes dans plusieurs autres produits sans que le consommateur en soit averti. « C’est par exemple le cas du mystérieux « shellac » (E904), une sécrétion de cochenille asiatique que l’on retrouve dans la glace façon glacier, fraise et morceaux de meringue de Carte d’Or (Unilever) ou encore sur les pommes bien rouges et luisantes Fuji ».
Ce fameux « shellac » donne aux produits un aspect brillant, alors méfiez vous également des produits qui brillent comme les cornets Extrêmes, saveur café. Toujours issu de la cochenille, vous trouverez également le colorant carmin qui donne sa couleur à l’Orangina rouge… Si vous pensiez que cela provenait de l’orange sanguine…
De quoi s’agit-il exactement? Le shellac, aussi appelé gomme-laque ou E904, est un agent de texture issu de la sécrétion d’une cochenille asiatique. De couleur orange ou blonde, cette résine est produite par la femelle de cette cochenille, qui s’appelle Kerria lacca et vit dans le sud-est de l’Asie.
Comestible, cette gomme est utilisée dans certains bonbons. Utilisée sur les pommes, le shellac les protège quand elles perdent leur cire naturelle entre la récolte, le nettoyage et la mise sur le marché. Il s’agit donc d’un additif alimentaire d’origine animale.
Mais le shellac n’est pas utilisé que dans l’industrie alimentaire… Comme le souligne le CNRS, « on utilise aussi la cire shellac pour les mascaras, les rouges à lèvres, les eyeliners et les laques à ongles brillantes ». Il s’agit même de sa principale utilisation.

L’utilisation du shellac dans les produits cosmétiques est tellement répandue que les femmes ne savent plus à quel maquillage se fier.
Et puisque l’été n’est pas loin, attention aux glaces et sorbets. La prochaine fois que vous achèterez La glace « Façon glacier, fraise et morceaux de meringue » de Carte d’Or, vous saurez ainsi quel est cet étrange additif présent sur l’étiquette
Après avoir interdit les matières colorantes qui entrent dans la fabrication du Cachir et d’autres produits alimentaires, vu leurs préjudices sur la santé, ces matières ont été substituées par une autre qui est une espèce de cochenille brûlée. L’utilisation de celle-ci remplace totalement la matière colorante.
C’est quoi donc ce shellac?
Le colorant alimentaire rouge dont le symbole (d’additif alimentaire) est le E120, et qui est extrait de la cochenille, n’est pas permis de l’utiliser comme un composant dans la fabrication des produits alimentaires.

Sa consommation est également illicite, surtout lorsque sa couleur prédomine. Cela, car selon l’avis de la majorité des gens de science, ces cochenilles sont considérées comme faisant partie des insectes qui sont détestables par nature et vu qu’elles sont englobées dans les versets coraniques :
﴾Il [le Prophète] leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises.﴿ [Al-A’râf : 157].
﴾Ô les croyants !, Mangez des [nourritures] licites que Nous vous avons attribuées.﴿ [la Genisse : 172].
﴾Ô messagers !, mangez de ce qui est permis et agréable.﴿ [les Croyants : 51].
﴾Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que Celui d’Allâh, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce à dévorée — sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte.﴿ [la Table Servie : 3]
Que disent les doctes érudits actuellement?
Le colorant alimentaire rouge dont le symbole (d’additif alimentaire) est le E120, et qui est extrait de la cochenille, n’est pas permis de l’utiliser comme un composant dans la fabrication des produits alimentaires.
Sa consommation est également illicite, surtout lorsque sa couleur prédomine.
Subséquemment à tout cela, le colorant alimentaire rouge qu’on extrait de ces cochenilles, en dehors du fait qu’elles soient détestables et qu’elles ne peuvent être immolées, est susceptible de causer des maladies corporelles dont la dangerosité diffère, comme l’allergie pour les enfants, l’asthme, les maladies cancérigènes et autres affections.
C’est pour cette raison que cette matière est interdite conformément au hadith du Prophète :
«Pas de nuisance, ni à soi-même ni à autrui.» (7)
Et Allâh est plus savant que nous tous.