La facture d’électricité risque de tripler à la fin mars en France pour les petites entreprises. Les nouveaux tarifs d’EDF vont faire mal.
Des centaines d’Algériens, à la tête de petites entreprises, ou y travaillant, seront intéressés par ces augmentations qui vont les frapper de plein fouet.
Jusqu’ici préservés, des artisans et petites entreprises se voient finalement appliquer, depuis fin février, les nouveaux tarifs de la facture d’électricité d’EDF, assortis d’un rattrapage.
Une facture d’électricité qui fait peur
Déjà confrontée à une crise énergétique, la France, comme toute l’Europe, se plie à une rigueur et une augmentation périlleuses.
La CPME des Hauts-de-France les enjoint à réclamer l’amortisseur-électricité du gouvernement, mais il ne compensera pas ces assommantes factures.
Exemple concret: la gérante de la supérette de Bernaville, dans la Somme,a vu sa dernière facture EDF passer de 4 500 euros à plus de 13 000 euros.
Les craintes d’hier se réveillent brutalement. Fin 2022, les petits professionnels, boulangers en tête, criaient à la faillite : EDF répercutait l’envolée des prix du marché de l’électricité sur leurs contrats.
Début 2023, le sujet était tombé sous silence, car le fournisseur avait appuyé sur pause : les anciens tarifs s’appliquaient toujours, dans l’attente d’instructions de l’Etat.
Aujourd’hui, c’est chose faite: les entreprises vont devoir payer les nouveaux tarifs de la facture d’électricité, considérés comme très cher, et en « bonus » les arriérés. Ce qui va laisser beaucoup d’entre elles « sur le carreau ».
Les hausses sont appliquées
Même s’il y avait un moratoire, c’est rattrapé. Les chefs d’entreprises commencent à s’agiter : beaucoup n’ont pas encore demandé les aides auxquelles ils sont éligibles, alors qu’il faut le faire avant le 31 mars.
Le gouvernement propose à certaines entreprises de prendre en charge 20% de leur facture : c’est l’amortisseur-électricité.
En ce moment, EDF applique enfin cette mesure… et avec elle, la hausse tarifaire, avec effet rétroactif au 1er janvier.
Selon EDF, 40% des clients éligibles n’ont pas encore envoyé leur attestation. La CPME des Hauts-de-France s’engage à faire la promotion du dispositif : « Ce serait dommage de laisser sur le bord de la route ceux qui se seront réveillés trop tard », s’inquiète son président, Emmanuel Cohardy.