Formé par la France coloniale pour ses besoins de guerre en Europe, Ferhat Belgacem est bel et bien le premier pilote moderne connu.
Nous disons moderne, car il y a plusieurs siècles que l’homme tente de voler par divers moyens. Avant l’avion, il y a eu le ballon, le dirigeable, etc.
Mieux encore, avant Ferhat Belgacem et l’avion moderne, avant Air Algérie et Tassili Airlines, l’homme a essayé de voler lui-même de ses « propres ailes » si l’on peut s’exprimer de la sorte.
Bien avant Ferhat Belgacem…
Les annales historiques parlent du grand Abbas Ibn Fernas, qui a essayé de voler par des outils rudimentaires et a fini par mourir après une chute mortelle.
On parle également du grand lexicographe arabe Al Jawhari, qui après avoir écrit son immense dictionnaire, très célèbre jusqu’à nos jours, « Taj al-lougha wa sihâh al-arabiya », s’essaya dans le mouvement aérien.
C’était un homme très intelligent, comme l’attestent les témoignages d’époque.
Mais ayant pris de l’âge et perdu quelquefois le sens de la mesure, il monta un jour en haut du minaret de la mosquée de la ville de Nichapour (nord de l’actuel Iran) et invita les gens à voir la première expérience de vol d’un homme. Mais la fin ne correspondait pas à son souhait et il tomba du haut de la mosquée directement sur le parvis raide mort (1003).
La fierté des oasis sahariennes
Notre Ferhat Belgacem national ne fit aucune de ses excentricités. Il se forma aux techniques de pilotage et fit son premier vol dans le désert de l’Algérie en 1935.
De son vivant même, il était une légende vivante dans le Sahara, et là où il allait il trouvait révérence et considération.
Il finit son périple sur terre en faisant le pèlerinage aux Lieux-saints de l’islam et se faisait appeler El Hadj Ferhat Belgacem.