La tournure était prévisible: depuis l’affaire Lola, les Algériens sans papiers seront traqués comme du gibier de potence et le gouvernement Borne va se plier au tollé soulevé par l’extrême-droite française depuis le 14 octobre dernier.
Djalia.dz a prévenu depuis le début de l’affaire Lola, et depuis la diffusion du nom de l’auteure de l’assassinat, Dahbia B., Algérienne et sans papiers, que plusieurs tours de vis allaient s’opérer en France. Aujourd’hui, c’est vérifié et les Algériens vivant à Paris lancent les premières alertes.
Si par le passé récent, les contrôles policiers intempestifs étaient opérés dans des zones dits « à risques », comme la Courneuve, Barbès, Saint-Denis, Aubervilliers ou Belleville, aujourd’hui c’est quasiment 24H sur 24H et pratiquement partout.
La chasse aux sans papiers a commencé
Vous pouvez croiser des vigiles de contrôle à chaque coin de rue, qui vous réclameront vos papiers, et gare à ceux qui sont en situation irrégulière, car de la rue, ils seront embarqués manu militari aux centres de rétention, en attendant le rapatriement vers l’Algérie, après bien sûr, accords des autorités algériennes et octroi d’un laisser-passer consulaire pour avaliser le rapatriement.

Les médias français concentrent également toute leur batterie médiatique pour mettre les contrevenants d’origine algérienne sous les feux de l’actualité. On en entend parler tous les jours maintenant, alors que dans un passé récent, ces faits divers, vols, petits larcins, etc. passaient inaperçus.
De la prison au centre de rétention
Autre chose et non des moindres, les sans papiers qui ont fait de la prison, étaient jusque-là libérés à l’issue de leur peine. Plus maintenant. Dès qu’un sans papier ait consommé sa peine d’emprisonnement s’apprête à quitter la prison, il est accompagné par des policiers à sa sortie de prison et placé dans un centre de rétention administratif en attendant son extradition vers son pays d’origine.

Ces contrôles ne sont pas spécifiques à Paris uniquement, mais ont été signalés par nos sources un peu partout dans les grandes villes françaises, Marseille, Lille, Grenoble, Bordeaux, Lyon et ailleurs.
Pour faire encore pression sur le gouvernement Borne, des manifestations de militants d’extrême droite ont eu lieu à Lyon, Rennes et Paris et des slogans xénophobes ont notamment été scandés par des manifestants à Lyon, selon des vidéos de l’événement.
Il faut attendre encore plus de pression en France sur les sans papiers, et pas uniquement sur les Algériens. Les contrôles, les rétentions et les Obligations de quitter le territoire français iront également crescendo.
Pour l’opposition française, le prétexte est disponible pour faire plier le gouvernement Borne.