HomeActualitésLes Algériens travaillent dans les "métiers à risque" en France

Les Algériens travaillent dans les « métiers à risque » en France

 

Algériens, Marocains et Tunisiens travaillent dans les métiers difficiles mais essentiels pour la France, affirme un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques, INSEE, intitulé: « Les actifs immigrés en Île-de-France : métiers, diplômes et origines ».

L’Institut national de la statistique et des études économiques collecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l’économie et la société françaises.

Dans ce nouveau rapport, dont Djalia.dz détient une copie, il dit qu’en 2018, 1,25 million d’immigrés travaillent en Île-de-France. Ils représentent 22 % de la population active de la région, une part deux fois plus élevée qu’en France métropolitaine.

   Algériens, lutte pour la survie

 

Contrairement à ceux qui accusent l’immigration de vivre aux crochets de la société et et de l’Etat français, les Algériens, comme d’autres communautés maghrébines et africaines, travaillent durement pour subvenir dignement aux besoins de leur familles, sans avoir à tendre la main aux aides sociales.

il n'y a pas de sot métier
Tous les métiers sont dignes

Ce qui donne une réponse digne aux détracteurs de migrants algériens, mis à l’index depuis longtemps, mais plus particulièrement depuis l’affaire Lola. Ces migrants sont dans une large mesure d’honorables chefs de famille qui préfèrent mille fois travailler dans des postes de travail qui feraient fuir les Français que de faire la manche ou aller voler.

Les postes de travail qui exigent une grande débauche d’énergie, qui présentent des risques physiques, qui sont difficiles ou insalubres, les Algériens ne rechignent pas à les prendre, du moment qu’ils assurent un salaire décent et une stabilité dans une société occidentale sans pitié.

Globalement dit le rapport, les immigrés franciliens exercent majoritairement dans les services aux particuliers et aux collectivités ainsi que dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Ils occupent des métiers souvent peu qualifiés et dont les conditions de travail sont plutôt difficiles.

   Niveau d’étude peu élevé= travail rude

Un actif immigré sur deux est originaire d’Afrique ; un sur quatre est né en Europe. La répartition professionnelle des immigrés varie notamment en fonction de leur pays de naissance. Le niveau d’études des immigrés en emploi est globalement moins élevé que celui des actifs non immigrés, même si la différence est moindre pour les jeunes.

 

moins qualifiés et plus rudement exploités
Marteau-piqueur en action

 

Selon le rapport, les immigrés algériens occupent des emplois « difficiles », mais « essentiels », dans plusieurs secteurs comme le BTP ou notamment les services aux particuliers.

Selon l’INSEE, en 2018, 1.25 million d’immigrés travaillent dans la région d’Île-de-France. Ces derniers, sont venus d’Afrique, essentiellement d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. En effet, selon la même étude, 11.9 % des Algériens, en France, travaillent en Île-de-France, tandis que 11,7 % d’entre eux occupent des emplois en province.

   Forte concentration en Seine-Saint-Denis

Par ailleurs, l’INSEE précise que ces travailleurs se concentrent principalement en Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de cette métropole. Ils occupent des postes de travail peu qualifiés, difficiles, mais qui restent indispensables pour assurer le bon fonctionnement d’un territoire.

A la sueur du front
Gagner dignement sa vie à la sueur du front

 

Conformément à l’étude de l’INSEE, ces émigrés, dont une bonne partie d’Algériens, occupent ces métiers difficiles où les conditions de travail sont plus contraignantes que la moyenne. Cela concerne notamment l’effort physique, des tâches répétitives, mais aussi des horaires de travail particuliers, tardives et décalées.

   Sécurité, gardiennage, entretien et voirie

Il s’agit notamment, des ouvriers du BTP, les employés de l’hôtellerie et de la restauration, des agents de sécurité et de gardiennage, de la voirie, etc.

En bas du rapport, on peut lire que parmi les immigrés originaires d’Afrique, les 330 000 natifs du Maghreb travaillant en Île-de-France sont très présents parmi les conducteurs de véhicules, les agents d’entretien et les agents de gardiennage et de sécurité.

Néanmoins, 9 % des travailleurs nés en Tunisie exercent le métier, qualifié, d’ingénieur de l’informatique. Parmi les travailleurs originaires d’Afrique sahélienne, centrale ou guinéenne, une part importante exerce le métier d’agent d’entretien.

En particulier, 17 % des actifs d’origine sahélienne exercent ce métier contre 4 % de l’ensemble des actifs franciliens.

RELATED ARTICLES