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Qu’est-ce qu’on sait de l’assassinat sordide de Assia M., Algérienne, 46 ans?

 

A Paris, le mystère de l’assassinat de Assia M., la femme démembrée retrouvée dans le parc des Buttes-Chaumont, demeure entier.

Il s’agit de Assia M., 46 ans, d’origine algérienne, mère de trois enfants, dont l’ainé a 17 ans.

La dépouille dispersée dans le parc des Buttes-Chaumont, situé dans le 19e arrondissement de Paris, avait été identifiée comme étant celle de Assia, portée disparue depuis le 6 février 2023.

Elle s’appelait Assia M. et sa mort reste un mystère. La femme assassinée et démembrée, dont le tronc découpé sous la poitrine avait été découvert par des agents d’entretiens du parc des Buttes-Chaumont (19e) à Paris, a été identifiée par les enquêteurs au bout de trois jours d’investigations, révélait Le Parisien mercredi 15 février 2023.

La victime se nommait Assia M. et était la mère de trois enfants de 8, 14 et 17 ans. D’origine algérienne et faisant partie de la communauté maghrébine de France, la femme de 46 ans habitait avec sa famille à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Soit à 5 kilomètres du parc des Buttes-Chaumont où des parties de son corps ont été retrouvées.

Assia M., un crime crapuleux

Le mari d’Assia M., Youcef M., a donné mercredi 15 février un entretien à RTL dans lequel il donne sa version de la disparition de son épouse.

Celui-ci raconte depuis son appartement dans une barre d’immeubles d’une cité de Montreuil que le mardi 31 janvier, sa femme a quitté le domicile familial pour prendre les transports en commun.

Selon lui, Assia M. avait l’habitude d’aller dans des braderies pour acheter des vêtements avant de les revendre. Le mardi 31 janvier est un jour de grève nationale, Youcef M. assure être donc resté à la maison pour s’occuper des trois enfants qui sont tous les trois scolarisés à Paris mais n’avaient pas école. Le soir, il ne la voit pas rentrer alors il s’inquiète, la recherche en vain.

Ce n’est que lundi 6 février, soit six jours après, que Youcef M. signale la disparition de son épouse au commissariat de Montreuil.

Il finit par diffuser un avis de recherche le 9 février sur les réseaux sociaux, via une association.

Sur Facebook, l’annonce stipule qu’Assia M. aurait disparu «vraisemblablement le mardi 31 janvier 2023 au matin. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie. Sa famille est inquiète. Assia mesure 1m60, est de corpulence moyenne, a les cheveux bruns et mi-longs, a les yeux noirs», pouvait-on lire sur la publication de l’association.

La quadragénaire avait en sa possession sa pièce d’identité mais «sa carte de transport, sa carte bancaire ainsi que son passeport [étaient] restés au domicile».

Le lundi 13 février, les policiers annoncent à Youcef M. que le corps démembré retrouvé dans le parc des Buttes-Chaumont est bien celui de sa femme.

Assia aurait disparu fin janvier

Mardi 14 février, d’autres partie de sa dépouille avaient été retrouvées rue de Crimée, le long de l’ancienne voie ferrée traversant l’espace vert parisien, par les forces de l’ordre et des employés municipaux mobilisés dans le cadre de l’enquête.

L’analyse de ses empreintes digitales ont permis aux membres de la brigade criminelle de déterminer son identité. Il s’agit ainsi d’Assia M., mère de trois enfants.

Elle habitait cet immeuble, au 11e étage
Montreuil, c’est au 11e étage de cet immeuble, bordé par le parc des Beaumonts, que vivait Assia.

Sur RTL, le compagnon de la victime explique qu’elle n’avait en fait plus donné de nouvelles depuis le 31 janvier. Ce jour-là, elle aurait emprunté les transports en commun malgré la grève générale organisée, et son mari ne lui aurait pas demandé où est-ce qu’elle comptait se rendre. Mais, précise-t-il, elle avait pour habitude de faire des braderies pour revendre des habits.

L’époux, lui, dit être resté à la maison pour s’occuper de leurs enfants dont les établissements scolaires étaient fermés.

D’après BFMTV, le mari d’Assia M. a attendu près d’une semaine pour signaler sa disparition car il était « dépassé par les événements ». Le téléphone de sa femme est éteint depuis le 31 janvier et la quadragénaire était sortie avec sa pièce d’identité, mais pas sa carte de transport, sa carte bancaire ainsi que son passeport.

« A-t-elle fait une mauvaise rencontre ? Qui a bien pu lui faire du mal ? », s’interroge son mari bouleversé auprès de la radio RTL. Lui et ses enfants ont été auditionnés par les enquêteurs et le domicile familial a été perquisitionné. Une source proche du dossier affirme au Parisien : « Rien dans la vie de ce couple ou son environnement ne permet de les associer à une quelconque activité criminelle. »

L’enquête à la maison familiale n’a rien révélé. Des taches de sang ont été trouvées, mais il s’agissait de  gouttelettes qui n’ont pas de relation avec l’assassinat.

Le père semble avoir des alibis solides, bien que les enquêteurs ont noté qu’il a été abattu à l’annonce de l’identification du corps, « mais qu’il n’avait pas pleuré ».

La police n’écarte aucune piste pour le moment.

 

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