La restitution des pièces de monnaie antiques à l’Algérie est symbolique de ce que la France entend restituer dans le futur comme documents, archives et autres pièces de musée.
Cette restitution est intervenue lors du déplacement, les 9 et 10 octobre, de la Première ministre française, Mme Elisabeth Borne, en Algérie.
En effet, un communiqué conjoint signé entre l’Algérie et la France le soir du 9, à Alger, au terme de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français ainsi que des accords et des Lettres d’intention au cours d’une cérémonie coprésidée par les Premiers ministres des deux pays.
Un PV de lettre relatif à la restitution de 51 pièces de monnaie antiques a été également signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire. Après la signature de ce PV, Mme Borne a remis à Benabderrahamane les pièces de monnaie antiques, les deux Premiers ministres après signature d’un PV y afférent.

Restitution du lourd héritage du passé
La demande algérienne d’une restitution « intégrale » des « originaux » des archives rapatriées en France après l’indépendance de 1962 n’a jamais faibli ces dernières années, tout en admettant que certains documents relevant de la « sécurité de la France » puissent faire l’objet d’une discussion « au cas par cas ».
Les deux pays, par l’intermédiaire de leur président, ont décidé de mettre ce problème de la mémoire sur la table. C’est une très bonne initiative, car faire durer des situations qui empêchent les deux pays, les deux peuples, de se regarder en face, était préjudiciables tant pour la France que pour l’Algérie. Toutefois, il y a encore malaise dans les concepts « mémoriel », « mémoire » et «gestion de la mémoire » chez les Français.